Un document exceptionnel : une vidéo réalisée à l'occasion du 125e anniversaire (déjà !) de la musique municipale de Cernay... en 1957 !
Merci à Arnaud Coutarel pour la mise à disposition et mise en ligne de cette vidéo
mercredi 29 avril 2015
mercredi 22 avril 2015
"C'est pas le Pérou, mais presque" - Exposition patrimoniale
"L'Alsace Bossue, de la musique et des hommes", tel est le nom donné à l'exposition patrimoniale que vous pourrez découvrir du 2 au 31 mai prochain au temple réformé de Sarre-Union, les vendredis, samedis et dimanches de 14h à 18h.
La FSMA est heureuse d'être le partenaire privilégié du festival "C'est pas le Pérou, mais presque"
Grâce au concours des sociétés musicales du territoire d'Alsace Bossue ( (Diemeringen, Drulingen, Keskastel, Oermingen, Petersbach, Waldhambach et Sarre-Union) qui nous prêté leurs archives, les communautés de communes de Sarre-Union et d'Alsace Bossue vous proposent un fantastique voyage dans le temps, sur ce territoire en mouvement où les hommes se rassemblent pour bâtir.
Nous vous proposons en avant-première quelques photos du montage de cette exposition :
Merci à Florence Lanoix, chargée de recherches, archives et mémoires des harmonies
La FSMA est heureuse d'être le partenaire privilégié du festival "C'est pas le Pérou, mais presque"
Grâce au concours des sociétés musicales du territoire d'Alsace Bossue ( (Diemeringen, Drulingen, Keskastel, Oermingen, Petersbach, Waldhambach et Sarre-Union) qui nous prêté leurs archives, les communautés de communes de Sarre-Union et d'Alsace Bossue vous proposent un fantastique voyage dans le temps, sur ce territoire en mouvement où les hommes se rassemblent pour bâtir.
Nous vous proposons en avant-première quelques photos du montage de cette exposition :
Merci à Florence Lanoix, chargée de recherches, archives et mémoires des harmonies
vendredi 10 avril 2015
"C'est pas le Pérou mais presque !" - Festival en Alsace Bossue
Les tapis volants, qui nous ont tant
fait rêver,
ne voguent plus au souffle du vent,
ils sont désormais informatisés,
ne se souciant plus du temps,
qu’il fait, ni du temps qui passe
ni du temps passé…
Ici, sur la toile du web, le passé se
conjugue avec le futur
les époques défilent au gré de la
souris.
lorsqu’enfin par ici
elle pointe son nez,
tout un pan de vie surgit…
Ainsi commence
l’histoire de notre histoire…
Février 2013 : une
« dame de Paris », Nancy Schlumberger, dont la maman était née
Harth, par un pur hasard, interroge la
toile ; elle voit apparaître le nom de Miguel
Harth-Bedoya, né à Lima au Pérou, chef d’orchestre à Fort Worth - Texas, USA…
Intriguée (son gendre étant
lui-même un chef d’orchestre de renom), elle lui adresse un message :
Seriez-vous de parenté avec les Harth d’Alsace ?
A cet instant précis, Miguel
se trouve à Madrid pour diriger l’orchestre symphonique et radiophonique de
Madrid. Il ignore tout de cette éventualité.
Il se rend chez son cousin Fernando D.S. Harth, installé dans la
capitale madrilène depuis plus de 25 ans, né lui aussi à Lima. Fernando,
pratiquant depuis peu la recherche généalogique, avait une vague notion d’une
présence alsacienne dans son arbre.
Fernando ne quitte jamais la
médaille que lui avait offerte sa grand-mère le jour de sa première communion,
il avait sept ans. Les noms de ses bisaïeux y sont gravés, comme ils le
sont depuis dans sa mémoire : Emile Harth - Louise
Terré.
Un « clic » de plus
leur apprend qu’ils sont « cousins » : Fernando découvre que
Nancy est la petite fille d’Auguste Harth, le frère de son arrière grand
père !
Il retourne à l’ouvrage,
jusqu’à l’obsession. Un début de piste le mène à la société philharmonique de
Sarre-Union, où leurs ancêtres Harth seraient évoqués en tant que musiciens ou
chefs d’orchestre, dans un livret édité à l’occasion du centenaire de la
société philharmonique (1830-1930). Il recherche ce livre. Sa requête, rédigée
en anglais, arrive dans le courriel de la Philharmonie, à l’attention de
son président, Georges Melchiori.
Soucieuse d’avoir bien compris son contenu, Josy, secrétaire (et épouse du
président) m’en envoie copie. A nouveau
le nom Harth interpelle. Cette fois, par rapport à Louise Harth, dernière
descendante de la famille, très estimée
pour son engagement dans la Croix Rouge Française. Je lui suis restée
profondément reconnaissante, eu égard à l’aide qu’elle avait portée en son
temps à nos parents. Motif suffisant pour accompagner Fernando dans ses
recherches et rendre à Louise cet hommage.
Il s’en suit une merveilleuse
histoire où les personnes figurant dans l’arbre généalogique reprennent vie.
Passionné, avec infiniment de respect, Fernando creuse, explore sans relâche,
va au fond des choses, jusqu’au moindre détail.
Et là, tel un fil d’Ariane,
la présence de la musique s’avère prédominante. Curieusement, elle relie
souvent les personnes les unes avec les autres. Les gènes semblent se transmettre
comme des partitions…. de là à Fernando d’émettre un vœu :
….et si Miguel pouvait un
jour diriger l’harmonie ? …
L’alsacien est un oiseau
migrateur, l’histoire nous l’aura souvent confirmé. Notre histoire, celle qui a
suscité l’idée du projet « C’est pas le Pérou mais presque », est
celle d’un enfant d’une famille de tanneurs de Sarre Union : Emile Harth,
émigré au Pérou, à Lima en 1888, pour y rejoindre son oncle, il avait 19 ans…
Juillet 2013. Miguel, au
détour d’un déplacement en Allemagne, nous accorde quelques heures et découvre
la terre de ces ancêtres. Reçu par M. le Maire, nous lui présentons l’école de
musique où il fait la connaissance de Claude Winstein, chef d’orchestre de la
Philharmonie, et d’Estelle Grosse, directrice de l’école de musique et de
chant. Dans le précieux livret du centenaire offert par le président, Miguel
lit le nom de ses aïeux, il s’en émeut.
Fernando et Nancy suivront de
très près.
Août 2013. De rencontres en
découvertes, ils s’émerveillent des liens qui les unissent à Sarre-Union. Une
image me traverse l’esprit : portée par ses descendants, et sur la tombe
de ses parents, l’âme de cet enfant émigré au Pérou en 1888, revient 125 ans
plus tard sur la terre de ses ancêtres.
…moments d’intenses émotions…
Un doux espoir naît, partagé
par mon ami Sylvain Marchal, conseiller artistique de la FSMA, puis par le
comité du projet territorial de développement culturel : celui de faire revivre
cette ferveur musicale, donner l’envie d’apprendre, de se perfectionner, de
s’épanouir dans le domaine de la musique, rassembler autour d’un invité
d’honneur, qui plus est le meilleur exemple de réussite dans ce domaine :
Miguel Harth-Bedoya.
Jacqueline Melchiori,
adjointe au maire de Sarre-Union, chargée de la culture,
conseillère communautaire
CCPSU
Festival "C'est pas le Pérou, mais presque" - du 1er au 17 mai 2015 !
mercredi 1 avril 2015
Frédéric Sali - Colmar 8 juin 1913
Colmar - 8 juin 1913
« A l’occasion du 4e Concours organisé par la Fédération des Sociétés musicales d’Alsace-Lorraine (Bund) la vieille et si jolie ville de Colmar, où naquirent Rapp, Bruat, Henner et Hansi, avait arboré, la dimanche 8 juin 1913, ses pavois des grands jours. Elle s’est drapée dans un élégant manteau de verdure, de couleurs, de drapeaux et de guirlandes, pour recevoir dignement ses hôtes d’un jour : touristes orphéonistes et membres du jury venus des quatre coins de l’Alsace. Le soleil lui-même, qui avait boudé une partie de la semaine, daigna prêter, par dérogation, le concours de ses chauds rayons aux organisateurs de cette fête si belle et si réconfortante.Mes excellents camarades et compatriotes ont bien voulu me faire le grand honneur de me convier, pour la seconde fois, à siéger parmi eux comme juré et me désigner pour présider, au théâtre, le jury du groupe des Sociétés de la Division d’Excellence où la lutte était particulièrement chaude entre deux Sociétés également brillantes : l’Harmonie Strasbourgeoise, directeur M. Aug. Dieffenbach, et l’Harmonie de Munster, directeur M. Hahnemann.….Une réunion préparatoire, en vue de la formation des différents jurys et l’élaboration des directives pour la journée du lendemain, eut lieu à Strasbourg, le samedi soir à 5 heures, dans un local de la Brasserie du Pêcheur.Le départ pour Colmar s’effectua le dimanche matin à 6 heures.… .La réception à Colmar se fit à l’hôtel « A la Ville de Nancy » où, à la place de notre traditionnelle brioche, un succulent plat de rognons sautés, arrosés d’un « Riesling » fameux, nous fut servi.Je dois avouer, dussé-je passer pour le plus impénitent des gourmands, que ce contact avec l’art culinaire colmarien trouva en moi un amateur qui ne « boudait pas à l’ouvrage ». Je ne comptai pas de mesures et fis un solo en règle.Les organisateurs avaient tout prévu.…Rien n’avait été négligé et le programme de la journée, lourdement chargé, fut exécuté avec une précision mathématique.Président du Jury du Théâtre, comme je viens de la dire, j’eus à entendre cinq Sociétés :Division d’HonneurHarmonie Strasbourgeoise, 78 exéc., dir. A. DieffenbachHarmonie de Munster, 55 exéc., dir. E. HahnemannFanfare Eintracht de Colmar, 48 exéc., dir. C. Fett1ère Division, 1ère SectionOrphéon-Fanfare de Mulhouse, 70 exéc., dir. E. BossertFanfare de Bischheim, 53 exéc., dir. Ch. StollLa salle était pleine à craquer et de nombreux officiers de la garnison s’y trouvaient réunis.…En nous mettant à table, nous avions la certitude que tout était fait : diplômes signés, palmarès établi, récompenses prêtes à êtres remises aux sociétés, etc, …Le défilé, réglé avec une précision minutieuse, se déroula au milieu d’une foule enthousiaste et au son de nos plus entraînantes marches françaises.….Le point terminus du cortège eut lieu au Champ de Mars, en face des monuments Rapp et Bruat, où le morceau d’ensemble L’Alsacien, spécialement composé par moi pour la circonstance, fut exécuté par toutes les Sociétés réunies sous ma direction.….Il m’est impossible de dépeindre ici les sentiments qui m’ont agité quand je levai ma baguette pour l’exécution de L’Alsacien, en face de mes illustres compatriotes, le général Rapp et l’amiral Bruat, si virils sur leurs socles de pierre ; ils me semblaient crier dans leurs poses épiques « En avant » !Sous leurs regards fiers et impérieux, je dis aux milliers de musiciens qui m’entouraient : « A Nous ! » et L’Alsacien fut enlevé à la baïonnette.Au kiosque du Champ-de-Mars, se firent applaudir, tour à tour, l’Orphéon de Mulhouse ; l’Eintracht, de Colmar ; la Cécilia, de Saverne ; l’Harmonie de Bischheim ; la Fanfare de Sainte-Marie-aux-Mines ; alors que la Vogesia de Strasbourg, venue comme musique d’honneur, l’Harmonie Strasbourgeoise et l’Harmonie de Munster se succédaient sur le kiosque municipal.…Rentré à Strasbourg à 1 heure du matin, je m’endormis heureux d’avoir vécu quelques heures inoubliables au milieu de bons amis, sur cette terre d’Alsace qui me vit naître et que j’aime tant ».
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