Au XIXe siècle, tout
comme au début du XXe, le monde industriel a favorisé largement la création et
le fonctionnement des orchestres d’harmonie, activité pacifique sensée élever
les esprits et inciter au bien-être commun, tout en étant une vitrine de
l’entreprise.
Le présent document,
daté du 27 février 1897, est signé E. Dommel, patron des corderies mécaniques
de Sarre-Union et président de la société de musique de la même ville.
Sans rentrer dans le
détail du courrier, on observera deux éléments marquants :
- La rédaction de la lettre est en français, en pleine période d'occupation allemande
- Le visuel du papier à en-tête est caractéristique de la communication écrite de l’époque, avec la mise en valeur des bâtiments par une gravure et la sophistication de l’écriture du nom, symbole du paternalisme et de l’aura du chef d’entreprise de l’époque.
Pour information, la
famille Dommel était amie avec Vincent d’Indy, compositeur et fondateur de la Schola
Cantorum, véritable école rivale du conservatoire de Paris - http://www.schola-cantorum.com
Amy Dommel-Diény
(1894-1981) fut professeur d’harmonie et de contrepoint à la Schola Cantorum et
au conservatoire de Strasbourg. Elle est aussi auteure de nombreux traités d’harmonie
et d’écriture qui font encore autorité.
Sources : société philharmonique de
Sarre-Union. Merci à Georges Melchiori, président et à Jacqueline Melchiori,
adjointe chargée de la culture.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire