vendredi 10 avril 2015

"C'est pas le Pérou mais presque !" - Festival en Alsace Bossue



Les tapis volants, qui nous ont tant fait rêver,

ne voguent plus au souffle du vent,
ils sont désormais informatisés,
ne se souciant plus du temps,
qu’il fait, ni du temps qui passe
ni du temps passé…

Ici, sur la toile du web, le passé se conjugue avec le futur
les époques défilent au gré de la souris.
lorsqu’enfin par ici
elle pointe son nez,
tout un pan de vie surgit…

Ainsi commence l’histoire de notre histoire…

 


Février 2013 : une « dame de Paris », Nancy Schlumberger, dont la maman était née Harth,  par un pur hasard, interroge la toile ; elle voit apparaître  le nom de Miguel Harth-Bedoya, né à Lima au Pérou, chef d’orchestre à Fort Worth - Texas, USA…

Intriguée (son gendre étant lui-même un chef d’orchestre de renom), elle lui adresse un message : Seriez-vous de parenté avec les Harth d’Alsace ? 

A cet instant précis, Miguel se trouve à Madrid pour diriger l’orchestre symphonique et radiophonique de Madrid. Il ignore tout de cette éventualité.  Il se rend chez son cousin Fernando D.S. Harth, installé dans la capitale madrilène depuis plus de 25 ans, né lui aussi à Lima. Fernando, pratiquant depuis peu la recherche généalogique, avait une vague notion d’une présence alsacienne dans son arbre. 

Fernando ne quitte jamais la médaille que lui avait offerte sa grand-mère le jour de sa première communion, il avait sept ans. Les noms de ses bisaïeux y sont gravés, comme ils le sont  depuis  dans sa mémoire : Emile Harth - Louise Terré. 

Un « clic » de plus leur apprend qu’ils sont « cousins » : Fernando découvre que Nancy est la petite fille d’Auguste Harth, le frère de son arrière grand père !  

Il retourne à l’ouvrage, jusqu’à l’obsession. Un début de piste le mène à la société philharmonique de Sarre-Union, où leurs ancêtres Harth seraient évoqués en tant que musiciens ou chefs d’orchestre, dans un livret édité à l’occasion du centenaire de la société philharmonique (1830-1930). Il recherche ce livre. Sa requête, rédigée en anglais, arrive dans le courriel de la Philharmonie, à l’attention de son  président, Georges Melchiori. Soucieuse d’avoir bien compris son contenu, Josy, secrétaire (et épouse du président) m’en  envoie copie. A nouveau le nom Harth interpelle. Cette fois, par rapport à Louise Harth, dernière descendante de la famille, très  estimée pour son engagement dans la Croix Rouge Française. Je lui suis restée profondément reconnaissante, eu égard à l’aide qu’elle avait portée en son temps à nos parents. Motif suffisant pour accompagner Fernando dans ses recherches et rendre à Louise cet hommage.

Il s’en suit une merveilleuse histoire où les personnes figurant dans l’arbre généalogique reprennent vie. Passionné, avec infiniment de respect, Fernando creuse, explore sans relâche, va au fond des choses, jusqu’au moindre détail.  

Et là, tel un fil d’Ariane, la présence de la musique s’avère prédominante. Curieusement, elle relie souvent les personnes les unes avec les autres. Les gènes semblent se transmettre comme des partitions…. de là à Fernando d’émettre un vœu :
….et si Miguel pouvait un jour diriger l’harmonie ? …

L’alsacien est un oiseau migrateur, l’histoire nous l’aura souvent confirmé. Notre histoire, celle qui a suscité l’idée du projet « C’est pas le Pérou mais presque », est celle d’un enfant d’une famille de tanneurs de Sarre Union : Emile Harth, émigré au Pérou, à Lima en 1888, pour y rejoindre son  oncle, il avait 19 ans…

Juillet 2013. Miguel, au détour d’un déplacement en Allemagne, nous accorde quelques heures et découvre la terre de ces ancêtres. Reçu par M. le Maire, nous lui présentons l’école de musique où il fait la connaissance de Claude Winstein, chef d’orchestre de la Philharmonie, et d’Estelle Grosse, directrice de l’école de musique et de chant. Dans le précieux livret du centenaire offert par le président, Miguel lit le nom de ses aïeux, il s’en émeut.  

Fernando et Nancy suivront de très près.

Août 2013. De rencontres en découvertes, ils s’émerveillent des liens qui les unissent à Sarre-Union. Une image me traverse l’esprit : portée par ses descendants, et sur la tombe de ses parents, l’âme de cet enfant émigré au Pérou en 1888, revient 125 ans plus tard sur la terre de ses ancêtres.   

 …moments d’intenses émotions…

Un doux espoir naît, partagé par mon ami Sylvain Marchal, conseiller artistique de la FSMA, puis par le comité du projet territorial de développement culturel : celui de faire revivre cette ferveur musicale, donner l’envie d’apprendre, de se perfectionner, de s’épanouir dans le domaine de la musique, rassembler autour d’un invité d’honneur, qui plus est le meilleur exemple de réussite dans ce domaine : Miguel Harth-Bedoya.


Jacqueline Melchiori,
adjointe au maire de Sarre-Union, chargée de la culture,
conseillère communautaire CCPSU



Festival "C'est pas le Pérou, mais presque" - du 1er au 17 mai 2015 !
 

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